Fête du thé à Rennes – Bretagne

Fête du thé

dimanche 29 mai 2022  

de 14h à 18h

Institut Confucius de Bretagne, 17 rue de Brest, 35000 Rennes

Entrée libre

 

introduction

Depuis quelque temps, en France et en Bretagne en particulier, le monde du thé connaît une saine frénésie : tandis que des champs de thé poussent de plus en plus nombreux, des associations sont de plus en plus actives et c’est une véritable filière qui s’organise. À Rennes, le jardin chinois, qui accueille déjà une toute jeune plantation de thé – à terme ce sont 600 plants qui devraient y prendre place – entre dans la dernière phase de son chantier. L’Institut Confucius de Bretagne, qui propose des ateliers sur l’art du thé chinois depuis de nombreuses années, a souhaité rassembler autour de la culture du thé de nombreux partenaires pour la faire découvrir à tous en co-organisant avec Les Agi’thés cette première édition de la Fête du thé. C’est la première période de la récolte des feuilles de thé.

Il n’en fallait pas plus pour proposer à des spécialistes du thé, des maîtres de cérémonies, des théiculteurs et des céramistes spécialisés de se rassembler pour faire découvrir le thé aux visiteurs. Venez rencontrer tous ces passionnés autour d’une tasse de thé.

 

Les stands

Dans la cour, des tentes seront installées. On y trouvera :

 

Les théiculteurs

Michel Thévot et Emile Auté, qui nous feront découvrir leur métier, leur nouvelle production et proposeront des plants de thé à la vente

 

Les céramistes

Henri Ackermann, Aude Clabé, Michaela Kergaravat, Benoît Lamy avec des théières, tasses, bols… proposeront leurs productions à vendre, ainsi qu’Aurélie Decouland qui s’adonne à l’art japonais de réparer les bols – le kintsugi, adapté en micatsugi. Présentations plus complètes ci-dessous.

 

Des livres

Une sélection d’ouvrages sur le thème du thé seront proposés à la vente par les associations organisatrices.

 

Le Jardin chinois de Rennes

Les Agi’thés et le Comité de jumelage Rennes-Jinan seront là pour présenter leurs activités, et en particulier “Le jardin chinois de Rennes” dont le chantier est bien avancé.

 

Du thé avec Tea & Ty

Créée en 2013 par Gwenole Coppel, Tea & Ty, maison de thé installée rue de la Monnaie à Rennes, proposera une sélection de ses thés, privilégiant les petites plantations et manufactures, majoritairement issus de l’agriculture biologique.

 

Le lycée horticole d’Hennebont (56)

Le projet thé d’Hennebont, construit à l’origine avec un producteur local, se développe actuellement avec une multitude de professionnels bretons du secteur des végétaux (pépiniéristes, maraichers, paysagistes). Il s’articule autour de trois grands axes relatifs aux missions de l’enseignement agricole : la pédagogie, l’animation et le développement du territoire ainsi que l’expérimentation. Il a pour vocation finale d’un développement de la filière « thé » en France.

 

 
 
 

Les conférences et rencontres

Toute l’après-midi, des rencontres sont organisées dans la salle principale de l’Institut Confucius

  •   14h30 : Conférence de Katrin Rougeventre, « Les couleurs du thé »

« Quelques tasses de thé par jour éloignent le médecin pour toujours. »

De la cour des Empereurs aux campagnes des paysans, les Chinois ont toujours accordé au thé une grande valeur pour ses effets thérapeutiques et bienfaisants. En Chine, le thé est vert ou noir, mais saviez-vous qu’il pouvait être aussi blanc, jaune, rouge ou bleu-vert ? Et connaissez-vous les quelques règles de base qu’il faut respecter à l’infusion pour tirer le meilleur de cette petite feuille ?
Au travers d’un diaporama, nous vous proposons de découvrir les couleurs du thé ainsi que l’art et les accessoires raffinés qui entourent sa préparation, contribuant ainsi, par leurs matériaux et leur beauté, à créer l’esprit du thé, le temps d’un thé.

 

Interprète-traductrice de chinois, diplômée de l’Institut des Langues Orientales, Katrin Rougeventre se consacre depuis de longues années au mandarin, au pays du Milieu et à ses dix mille thés. Auteur d’un mémoire sur l’agronomie théière en 1985 et de l’Empire du thé, un guide des thés chinois, elle collabore depuis plus de 30 ans avec de grandes enseignes de thé et effectue de nombreux séjours en Asie, arpentant les jardins de thé, plusieurs fois par an, à la rencontre de planteurs et de façonniers de thés nouveaux.

 

 
  • 16h : Rencontre avec les théiculteurs français Michel Thévot et Émile Auté

Michel Thévot, artisan chaudronnier de métier, a apprit tôt à observer la nature dans les champs de ses parents. Dans le creux du ruisseau du Guillec, sur les terres très riches du Léonard, il entreprend en 2005 le chantier de restauration d’un vieux Moulin construit en 1460. Il décide de réaliser une plantation, en particulier de camélias puis de théiers et même des agrumes. Le premier théier est planté en 2010 puis 2000 théiers en 2018 comme parcelle expérimentale. De cet ensemble naît un Parc botanique unique en son genre dans le Finistère. Sa plantation de théiers est installée sur le coteau de la vallée : ce camélia, sinensis, a bien trouvé sa place dans la vallée, grâce à la richesse de ses terres de la ceinture dorée et à l’influence du Gulf Stream. Lorsque se pose la question essentielle de la transformation, c’est Emile Auté qui répond à l’appel.

 

Émile Auté a été restaurateur sur l’Île d’Oléron pendant plus de quinze ans, et c’est après plusieurs voyages en Inde et en Asie (Laos, Cambodge, Thaïlande, Vietnam) et une formation à la cueillette et à la transformation du thé, qu’en 2015 il décide de créer la Maison qui porte son nom. Pionnier de l’acclimatation de la culture du thé dans le Perche, il partage et fait grandir une ingénierie du thé en territoire pour marier les variétés et les terroirs, afin de créer une gamme de thés français d’exception. Il est responsable de la récolte et de la transformation pour le domaine de Kérouzéré en Bretagne, il crée en 2020 la Pépinière Monplaisir au cœur du Perche, et lance fin 2021 le Club des Planteurs de Thé Français.

 
  • 17h : Rencontre avec des céramistes bretons spécialisés dans les objets autour du thé

Henri Ackermann est installé non loin de Vannes

https://www.unpotierenbretagne.com/

« Après quelques années d’études à l’Unité Pédagogique d’Architecture de Nantes j’installe en 1975 mon premier atelier de poterie. Déjà à ce moment je commence à préparer mes terres au Fuillet en Maine-et-Loire : par ajout de kaolin je suis le premier à utiliser ces terres à haute température et à les émailler. Après un second atelier dans les vignes proches du Fuilet je m’installe à Champtoceaux au bord de la Loire entre Ancenis et Nantes. Dans cet atelier, aidé d’apprentis et de plusieurs collaborateurs, je produis des objets pour les arts de la table. Une boutique à Angers et une autre, saisonnière, à Préfailles m’assurent un débouché auprès d’un large public en France et à l’étranger. Aujourd’hui à la Poterie de Kerbelen ouverte en 2011 à Monterblanc je continue à préparer mes terres à partir de gisements locaux et mes couleurs sont également essentiellement obtenues à partir de matières premières bretonnes. La grande richesse minérale du massif armoricain offre à mon métier une autonomie d’approvisionnement d’une grande diversité, tout en donnant sens à un travail manuel respectant une dimension humaine. Une part importante de mon travail est aujourd’hui consacrée à la transmission de ces savoir-faire à travers des expositions, conférences et l’accueil de stagiaires pour des formations professionnelles. »

Aude Clabé est installée à Nouvoitou

https://www.clabe-ceramique.fr/ 

« Les argiles qui forment mes pièces sont deux terres à grès, un grès blanc espagnol et un grès roux bourguignon. Cuites à 1280° et partiellement émaillées, elles retrouvent la rugosité de la roche dont elles sont issues. Deux terres singulières, qui se lient au tournage et dont le mouvement crée un motif propre à chaque pièce unique. Les émaux sont fabriqués par mes soins à l’atelier, et sont composés de feldspaths, silice, kaolin, carbonate de chaux. Etain et cuivre sont ajoutés pour la couleur et l’opacité. Autodidacte, je pratique depuis plus de 10 ans, après plusieurs stages auprès de potièr.es installées, je démarre des recherches pour préparer ma terre à partir d’argiles extraites localement. »

Michaela Kergavarat est installée à Livré-sur-Changeon.

Plus d’infos sur Instagram et Facebook.

« Céramiste passionnée depuis plus de 20 ans, je suis depuis peu potière à plein temps. Travaillant essentiellement le grès et parfois la porcelaine en utilisant diverses techniques : modelage, estampage ou travail à la plaque, je passe beaucoup de temps sur le tour de potier pour la réalisation de pièces utilitaires, et donne également des cours de poterie. En constante recherche de terres locales et d’autres matériaux naturels pour faire évoluer la production dans le sens d’une démarche éco-resposable, je m’oriente plus particulièrement vers des créations destinées aux amateurs de thé.

Benoît Lamy est installé à Loguivy-Plougras

`https://www.kamagamiceramique.com/

« Céramiste autodidacte, le thé m’accompagne au quotidien. Sur un tour de potier, je crée des objets de thé à partir d’argiles récoltées dans la nature en Bretagne, que je prépare lors d’un long processus. Il m’arrive également de tourner d’autres grès et porcelaine du commerce. Ma pièce maîtresse est le kyusu, théière à manche latéral venue du Japon. Je réalise également divers ustensiles et accessoires complémentaires. Tout cela est rendu possible grâce à la maîtrise du feu et des hautes températures. Les cuissons au bois confèrent un caractère unique aux pièces pour faire de chaque dégustation de thé, un moment à part, une ode à l’éveil des sens. »

Aurélie Decouland, micatsugi

« J’ai découvert le kintsugi lorsque des bols en céramique auxquels je tenais particulièrement ont été cassés. Cette technique de réparation, inscrite profondément dans la cérémonie du thé, utilise des matériaux naturels et restitue l’usage utilitaire et alimentaire aux objets réparés. Il a la particularité d’intégrer les marques de l’accident dans l’esthétique du bol. Ainsi plusieurs temporalités sont données à voir sur le même objet. Laisser les cicatrices apparentes ont pour moi une signification forte : voir la réparation, le soin qui a été porté à un objet qui nous est cher, peut nous permettre de porter un regard plus doux sur nos cicatrices corporelles ou humaines. Ce geste de réparer contient également un aspect écologique dans le fait de faire durer un objet dans le temps plutôt que de le remplacer par un autre, nous permettant ainsi de sortir du cycle – produire – consommer – jeter. Dans cette même idée j’ai fait le choix d’adapter cette technique traditionnelle japonaise aux matériaux locaux, transformant ainsi la pratique du kintsugi en micatsugi.

Les cérémonies du thé

Le gongfucha 功夫茶, la cérémonie chinoise, avec Zhou Guihua

Les habitués la connaissent depuis plus de 10 ans que nous l’organisons. Depuis 2020, nous la proposons dans un salon de thé installé dans la bibliothèque de l’Institut. Pendant la Fête du thé, la maîtresse de thé Mme Zhou Guihua proposera de la découvrir – et de déguster quelques-uns des crus qu’elle fait venir chaque année de Chine. Théières et bols, temps d’infusion, accompagnements… tout change selon qu’on boit un thé blanc, wulong ou puer… Alors n’hésitez pas à venir vous installer à la découverte des gestes, des saveurs, des outils de ce rituel qui vise à exalter pour chaque thé ses arômes profonds.

Formée à l’École du thé du célèbre “Musée du thé de Chine” (www.teamuseum.cn), dont elle a obtenu le diplôme de Maître de thé, Mme Zhou Guihua 周贵华 se rend chaque année dans différents lieux de production traditionnelle de thés célèbres afin d’en rapporter pour son atelier des crus prestigieux et de grande qualité ; elle porte en effet une attention particulière à l’environnement dans lequel sont cultivés les théiers, et privilégie notamment les crus issus de plantations biologiques ou à l’écart de toute source de pollution.

de 14h à 18h, dans le salon de thé de l’Institut Confucius

 

Le chakai 茶会, la cérémonie japonaise, avec Oka Maliko

La cérémonie du thé est une partie du Chadô 茶道. Le Chadô ou Sadô, littéralement la voie du thé, est un art traditionnel inspiré en partie par le bouddhisme zen, dans lequel le thé vert en poudre (matcha) est préparé de manière codifiée par un praticien expérimenté et servi à un petit groupe d’invités dans un cadre calme. A l’occasion de la Fête du thé, une découverte sera proposée toute l’après-midi, pour que chacun puisse faire l’expérience de la cérémonie japonaise, découvrir le matcha et les douceurs qui l’accompagnent.

Mme Oka Maliko (Sôli) 岡まり⼦(宗利)est née à Osaka. Son arrière-grand-père était maître de Chadô. Elle a commencé le piano à l’âge de 5 ans et le Chadô à 18 ans puis a obtenu son diplôme d’enseignement dans ces deux disciplines. Elle a fait des études d’anglais et de français et s’est installée en France depuis 1990. Maliko enseigne le piano, le japonais et la culture japonaise, et elle présente régulièrement la cérémonie du thé. L’apprentissage du piano lui a naturellement conféré la gestuelle appropriée au Chadô : souplesse, précision et élégance. Elle vient de prendre une année sabbatique au Japon qui lui a donné l’occasion d’approfondir encore sa maîtrise du Chadô.

de 14h à 18h, à l’étage de l’Institut Confucius

 

Les animations

Toute l’après-midi, des animations seront proposées au public autour d’activités qui accompagnent généralement la dégustation de thé.

  •     dégustation d’œufs cuits dans du thé (cha ye dan)
  •     atelier de confection de zongzi : riz gluant farci enroulé dans une feuille de bambou, en forme de triangle, cuit à la vapeur, c’est une spécialité confectionnée notamment à l’occasion de duanwujie, la Fête des Bateaux-dragons du 5e jour du 5e mois lunaire dans le calendrier traditionnel chinois.
  •     calligraphie et peinture chinoises avec l’association Encres de Chine
  •     initiation au jeu de go avec l’Ecole de go de Rennes
  •     initiation au mahjong avec Breizh Mahjong

 

Musique avec Pan Hong, à la découverte du guzheng, la cithare chinoise

潘虹PAN Hong est diplômée du Conservatoire de musique de Wuhan, avec spécialisation en interprétation d’instruments. Elle a plus de 20 ans d’expérience dans l’apprentissage et le jeu du guzheng, la cithare chinoise. Elle a participé à des tournées d’échanges culturels aux États-Unis et à Hong Kong, et a donné des concerts à de nombreuses occasions. Sa spécialité est de jouer du guzheng dans des ensembles de musique traditionnelle chinoise, pour accompagner de la danse ou de l’opéra chinois.

 

 

Exposition d’albums chinois du XVIIIe sur la fabrication du thé et de la porcelaine

Le Musée des Beaux-Arts de Rennes a réalisé spécialement un fac-similé de deux albums chinois des Qing sur la fabrication du thé et de la porcelaine, issus des collections du cabinet de curiosités De Robien. Les reproductions seront exposées à l’Institut Confucius, l’occasion de replonger dans les histoires passionnantes des techniques, mais surtout des échanges avec le monde : ces albums étaient en effet destinés à montrer le savoir-faire des Chinois dans ces domaines aux étrangers.

 

 

Dégustation de thés proposée par Laurence Gillet avec Tea & Ty

Après dix ans d’expérience en tant que directrice marketing au sein de maisons de thé renommées, j’ai eu envie de revenir à l’origine de ma passion pour le thé : le temps du thé et le temps du partage. J’ai créé les ateliers SEASONALITEA qui sont des espaces de rencontres et de découvertes de thés rares, et je propose des initiations aux différents rituels du thé. Ces ateliers vous permettront d’explorer le monde du thé et d’apprendre à préparer les thés selon différentes méthodes.

Qu’est-ce qu’un thé rare ?
Les thés rares possèdent des qualités remarquables (pays d’origine, période de récolte, procédé de manufacture ou encore palette aromatique) qui les distinguent des thés ordinaires. Ces thés sont cultivés dans des régions précises, sur de petites parcelles, cueillis avec soin et transformés selon des méthodes traditionnelles. Ce qui les rend intéressants c’est leur histoire, leur goût particulier et l’émerveillement qu’ils procurent. Souvent éphémères et produits en quantité limitée, les thés rares nous parlent du travail des femmes et des hommes qui les façonnent.

Laurence sera présente sur le stand de Tea & Ty et proposera d’y découvrir librement certains crus.

 

 

Soutiens

  • Ville de Rennes / Rennes Métropole
  • Région Bretagne
  • Université du Shandong
  • Fondation internationale pour l’enseignement du chinois

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